Kena: Bridge of spirits

cover Kena: Bridge of spirits

Je ne vais pas vous mentir, je suis tombé amoureux des graphismes de Kena à sa première présentation. C'était tellement beau, je me suis dit : ça y'est, le Ray-Tracing est là, on va enfin avoir un rendu lumineux digne d'un film Pixar !
Perdu. En fait, les cinématiques sont en précalculées. L'avantage, c'est que ça tourne très bien en 1080p sur ma vieillissante carte graphique et ça reste sublime en temps réel.
Avec un tel potentiel graphique, une direction artistique sublime et des idées de gameplay sortis d'un Zelda, est-ce qu'on ne tiendrait pas là un GOTY ?

Vous êtes Kena, une jeune fille avec un bâton et... et rien en fait, vous débarquez dans le jeu, on ne vous explique quasiment rien. Et dit comme ça, ça n'a l'air de rien, mais l'air de rien, ça m'a complètement coupé du jeu. On sait grosso modo que quand les gens meurent ils se transforment en esprit et parfois ils ne veulent pas partir tranquillement.

Je ne spoile pas, c'était visible dès le premier teaser, vous rencontrez rapidement deux petits esprits qui vous expliquent que leur frère a besoin d'aide. Et au passage, vous rencontrez les rots. Des espèces de... je ne sais pas quoi en fait. À la fin vous saurez ce qu'ils sont mais je n'ai pas souvenir que le jeu l'explique. Le jeu vous explique juste rapidement que ça sera les korogus (petits animaux à trouver partout dans Zelda Breath Of The Wild pour ceux qui ne connaîtraient pas) du jeu, qu'ils seront planqués partout et qu'il faudra les trouver si possible. Mais on s'en fout, sur l'échelle de la choupitude, ces petits bestiaux ont 12 sur 10. Ils sortiraient d'un gros éditeur comme Activision ou Disney, on jurerait un coup de génie marketing tant on a envie d'en avoir partout en jouet, en statue, en porte-clefs. Et en plus, on va pouvoir trouver des chapeaux pour eux dans le jeu qui les rendent encore plus choupi.

Puis vous arrivez dans un village, on vous dit comment aider les esprits, par où commencer et vous allez le faire, sinon il n’y a pas de jeu.

Les Rots, choupitude : 12/10 Les Rots, choupitude : 12/10

C'est beau

Bon, vous avez vu les screens et je l'ai déjà dit plus haut, Kena est beau, tellement beau. La direction artistique proche d'un Pixar, le rendu si joli qu'on croirait du Ray-Tracing (je parle du vrai RT, celui qui calcule la lumière, pas seulement celui qui sert actuellement à rajouter quelques reflets et réflexions dans les JV).
Rien qu'avec ce rendu, je ne doute pas que le jeu s'assurait un succès d'estime.

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Ca se joue bien ?

Mais Kena ce n'est pas qu'une démonstration technique et artistique, c'est aussi un jeu, un action/aventure plutôt Zelda-like et là je dois dire que le jeu est une autre réussite. Ce n'est jamais très original, mais c'est très jouable, très bien animé, ça répond bien. Le système de combat est plutôt agréable manette en main. Il y a quelques énigmes et mécaniques qui font un peu réfléchir (pas trop non plus), le tout donne l'impression d'avoir déjà été vu et revu mais ça répond bien, ça fonctionne, c'est propre et ça fait le job.

Peut-être une petite critique sur la difficulté, en normal le jeu est tout de même plutôt tordu sur sa difficulté lorsque l'on arrive aux boss. Autant le rendu global fait qu'on serait tenté de se dire que le jeu sera chouette pour un jeune enfant, autant j'ai laissé ma fille s'essayer sur un boss après sa demande, elle m'a vite rendu la manette.

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Tout est réussi alors ?

Bah non, j'en reviens à ce que je disais au début, le jeu est superbe, il fonctionne bien, les cinématiques sont fantastiques, mais finalement le tout ne raconte rien ou mal.
C'est un curieux paradoxe, le jeu démontre bien à quel point il est doué pour raconter de petites choses, mais ne le fait pas quand c'est important.

J'ai souvent lu des critiques sur les introductions parfois longues des Zelda, mais c'est typiquement ce qu'il manque à Kena. La narration est pauvre, les cinématiques sont touchantes mais on ne s'est jamais attaché aux personnages que l'on y voit.

J'ai parcouru le jeu non sans plaisir, mais un plaisir relatif, je devais faire ça, ça et ça, je faisais ça, ça et ça. Jamais je ne me suis réellement senti impliqué, on ne sait pas vraiment pourquoi Kena est là, elle rend service, on doit sauver un village qui semble déjà complètement abandonné.
Après, je suis peut-être passé à côté de quelque chose, je ne sais pas.

Conclusion

7J'aimerais tellement adorer Kena, le jeu est sublime, il se joue bien, il n'a pas de défaut rédhibitoire (à part peut-être la difficulté des boss, mais un mode Histoire est là pour y pallier), mais il manquait le nécessaire à ce que je me sente impliquer, que je ressente une vraie nécessité à mes actions, un vrai enjeu à ce que je faisais. Reste un bon moment passé tout de même. Mais on ne va pas se mentir, la plus grande réussite de Kena, c'est les Rots

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Publié le 23 Octobre 2021 à 15:57 par WinterOfTheWolf
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