Banishers Ghosts of New Eden

cover Banishers: Ghosts of New Eden

J'aime bien Don't Nod, je ne dis pas ça parce qu'ils sont français, mais j'ai globalement de très bons souvenirs de leur précédentes productions que sont Remember Me et Vampyr. Je n'ai pas touché à Life Is Strange parce que ça ne m'attire pas du tout. Les deux premiers sont des productions tout à fait sympathiques, on sent souvent qu'il manque un peu de budget, de finition, mais ça reste des expériences agréables voir très agréables. En tout cas, j'ai le souvenir d'avoir passé un bon moment parce que j'avoue que j'ai très peu de souvenirs concrets. Ca date et malheureusement, je n'ai pas écrit de critique. Car oui, ce blog, ce n'est pas qu'un site pour donner mon avis, c'est surtout un peu le journal intime d'un joueur qui joue depuis plus de 40 ans et qui a besoin des fois de se rappeler les choses. Banishers Ghosts Of New Eden sera donc mon premier jeu Don't Nod à en avoir une.

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Not Eden

Banishers Ghosts of New Eden peut se résumer facilement à un God Of War-Like (God Of War version 2018). Mais ça c'est juste pour dégrossir rapidement, le jeu reste différent sur de nombreux points, en bien comme en mal.

Le jeu est un action aventure enquête jouable en vue à la troisième personne, caméra épaule, avec des petits morceaux de RPG comme c'est désormais plus ou moins impératif dans le genre. Vous y jouez Red et Antea, des bannisseurs de fantômes se rendant dans une colonie fraiche d'Amérique, New Eden (d'où le titre, faut suivre) car il se passe des choses étranges qui sentent mauvais la malédiction.

Très rapidement dans le jeu, Antea passe l'arme à gauche mais revient sous forme d'un spectre pour que son Redounet se sente moins seul. Il y a bien une malédiction dans le coin et il va falloir enquêter et faire votre boulot, bannir les vilains fantômes, offrir l'ascension aux gentils, mais il est de coutume que si un fantôme revient hanté une personne, c'est souvent parce qu'il en veut à cette personne, mais pas toujours, des fois le spectre revient par culpabilité ou juste parce qu'il lui restait un dernier truc à boucler avant le grand départ.

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Sherlock of the New Eden

Pour chaque enquête, et elles sont nombreuses, peut être trop à mon gout, vous pourrez choisir à chaque fois si vous bannissez le fantôme, si vous lui offrez l'ascension ou si vous blâmez le vivant responsable du maintien sur terre du revenant. Mais attention car le sort final de votre femme dépend de vos actions. A chaque résolution d'enquête, le jeu vous affiche à chaque fois quelle influence aura votre action sur la destinée de votre bien-aimée. Je ne dévoile rien susceptible de gâcher l'expérience, dès le début du jeu, on vous expliquera qu'il y a plusieurs portes de sorties pour votre deuxième moitié et dès la première enquête, les orientations s'afficheront.

C'est un peu dommage car personnellement, même si j'ai trouvé plusieurs de ces enquêtes intéressantes, j'avais fait une promesse, il était hors de question que je ne m'y tienne pas, donc je tuais le survivant systématiquement. C'est un point positif car le jeu nous fait vivre le remord en tant que juge et bourreau, mais d'un autre coté, ça annihile un peu la partie enquête car on sait déjà comment on va la conclure, comment on doit la conclure. Un peu mais pas complètement parce que les enquêtes que j'ai faites sont quand même super bien écrites et la plupart du temps intéressante. Il y a aussi peut être moyen de sauver certaines personnes vu que j'ai fini le jeu avec la fin que je voulais sans résoudre toutes les enquêtes, car comme je dis plus tôt, il y en a vraiment beaucoup et j'avoue que bien qu'ayant beaucoup apprécié le jeu, au bout de pas loin de 35 heures de jeux, je voulais arriver à la fin.

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Kratos of the New Eden

Si je parle d'un God Of War Like au début, c'est qu'il y a bien entendu une composante combat. Car oui, les revenants sortent de partout, en plus des fois ils piquent les corps qui jonchent le sol pour devenir encore plus costauds.

J'ai du mal à être critique sur la partie combat du jeu, j'ai pris un vrai plaisir sur certains combats, ça fonctionne bien, ça répond bien, on débloque des compétences, on interverti zappe de Red à Antea qui chope quelques pouvoirs sympas au cours de l'aventure. Malheureusement, ça manque un peu de feedback, le bestiaire manque de variété et l'équipement ne change pas de toutes la partie une fois qu'on a chopé le fusil (ce qui n'arrive pas si vite que ça).

L'autre ressemblance avec God Of War concerne la conception des niveaux. On est ici face à une suite de zones plus ou moins ouvertes, plus ou moins variées, plus ou moins verticales. En revanche, le titre de Don't Nod souffre encore ici de la comparaison, beaucoup de murs invisibles, beaucoup moins de passages exploitables, si c'est graphiquement vraiment très joli, on sent ici un manque de finition. Dans ces zones, on trouvera des bidules à ramasser partout, mais leur intérêt semble particulièrement discutable, il sert parfois à certaines actions et je n'ai pas pu m'empêcher de me dire qu'ils auraient du réduire la récolte et juste laisser ces passages accessibles sans cette récolte. Car au final, on fini le jeu avec des centaines de champignons, fleurs et autres matériaux à l'intérêt très discutable.

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God of Wish ?

Je suis vraiment très critique, si vous n'avez pas encore jeté un oeil à la note, vous vous dites que ça va se terminer sur un six sur dix.

En fait non, le gros soucis du jeu pour moi, c'est qu'il est beaucoup trop proche de God Of War sur de nombreux points, du coup je ne pouvais pas m'empêcher de penser au jeu de Santa Monica en parallèle et il n'atteint clairement pas le peaufinage de mon GOTY 2022.

Mais j'ai malgré tout passé un très bon moment, parce que si certaines choses sont perfectibles, sur de nombreux points, il n'a pas à rougir face à des triples A excessivement chers. D'abord, si l'esthétique globale est assez générique, la technique rend le tout le plus souvent très joli, c'est vraiment beau. La musique est un autre domaine qui fait le job sans briller encore une fois, mais le doublage français est exceptionnel et n'a rien à envier aux meilleurs malgré parfois de longues tirades, notamment pendant les enquêtes. Longues tirades que j'ai trouvé particulièrement bien écrites la plupart du temps.

Si le système de combat n'atteint pas les qualités du maitre, il reste quand même bien fonctionnel et fait souvent plus le job que nécessaire.

Enfin, le jeu est ultra généreux en contenu, la zone explorable est immense et les enquêtes très nombreuses. Si j'avoue ne pas toutes les avoir suivis car je voulais voir la conclusion, en croisant les doigts pour avoir fait le nécessaire au final que je souhaitais, ceux qui en redemanderont seront servis.

Et donc, malgré toutes mes critiques, je sors quand même assez bluffé du travail si proche de l'exceptionnel d'un studio qui n'a clairement pas l'envergure salariale des ténors du genre, il n'aurait pas forcément fallu grand chose pour en faire un jeu mémorable. Si les systèmes "juste au point" ressortent autant, c’est peut-être justement parce que certaines parties du jeu sont si réussies.

Conclusion

8Banishers Ghosts of New Eden est un God Of War-like tout à fait réussi. Il ne lui manquait vraiment pas grand chose pour être excellent, voir pourrait même selon moi être plus apprécié par ceux qui préfèrent les enquêtes à la baston grâce à une très bonne écriture des dialogues doublés parfaitement. En ce qui me concerne, le système de combat pas assez varié, la pauvreté du bestiaire et la conception des niveaux manquant de finition lui font échappés l'excellence, ça manquait d'un petit Mimir également pour détendre l'atmosphère pesante mais j'y ai quand même passé un très bon moment.

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Publié le 17 Octobre 2025 à 18:33 par WinterOfTheWolf
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En lien avec cet article :
Anonymeil y a plus d'une semaine • Répondre
8 ça me parait beaucoup non ? La presse n'a pas vraiment été aussi clémente.
WinterOfTheWolfil y a plus d'une semaine • Répondre
J'avoue que c'est un petit 8, mais le jeu est tellement bossé que je ne me sentais pas de lui mettre "juste" un 7.
Anonymeil y a plus d'une semaine • Répondre
Les notes dans les jeux vidéo ça ne veut rien dire, c'est ridicule selon moi. Un 8 ça frôle l'excellence en théorie.
WinterOfTheWolfil y a plus d'une semaine • Répondre
Je ne vois pas ce que ça a de ridicule, la note c'est une synthèse globale tout à fait pertinente, je te renvoie à cette excellente vidéo qui l'explique mieux que moi :
(URL invérifiable) https://www.youtube.com/watch?v=o7g8NWRSD9E
Les vidéos incorporées ne sont visibles que par les utilisateurs identifiés.



Et non, un 8 ça ne frôle pas l'excellence, c'est "juste" un très bon jeu, pour au dessus, il y a le 9 ou le 10.
Anonymeil y a plus d'une semaine • Répondre
Je suis pas d'accord avec le point de vue du rédacteur de GK dans la video mais je respecte quand même ce qu'il dit.

Pour moi un 8 ça "frolle" c'est vraiment tout prés. Pas loin du chef d'oeuvre (Deadly Prémonition).
WinterOfTheWolfil y a plus d'une semaine • Répondre
En parlant de chef d'oeuvre, que tu le veuilles ou non, tu appliques déjà un barème.
Il le dit très bien dans la vidéo, que tu mettes une note, un icone, des étoiles, ça reste un barème.
Si tu préfères classer tes jeux en :
Jeu nul, moyen, bon, très bon, chef d'œuvre, ça revient exactement au même. C'est juste un adjectif utilisé comme barème dont le but est de faire une synthèse parce que quand quelqu'un te demande si tu as aimé un jeu, tu n'as pas forcément le temps de lui faire une prose.
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