Windbound
Il y a quelques mois, j'avais tilté sur ce jeu aux screenshots aguichants par leur rendu cell-shadé faisant immédiatement pensé à l'enfant qu'auraient eu Breath Of The Wild et Wind Waker. Et quand le jeu est sorti, les critiques l'ont assassinés, le jeu n'avait (quasi) rien d'un Zelda à part ce rendu de loin et se contentait de reprendre en version allégée ce qui marchait plus ou moins, un peu de survie, de craft, de rogue-lite (like ? je sais jamais). Du coup, je l'avais mis dans ma liste de souhait Steam mais même lors de promo, plus le temps passait et plus j'avais la flemme de sortir la carte bleue juste pour essayer même pas cher. Comme il a fini par sortir gratuitement pour les membres Gold, je me suis décidé à l'essayer. Après avoir fini le jeu deux fois et demi, je me dis que j'aurais pu le payer 20 balles sans regretter.
C'est quoi l'histoire ?
Je n'ai pas compris, enfin pas clairement, apparemment, vous venez d'un peuple qui a pour délire de naviguer en mer (coucou Vaïana) et une espèce de crustacé géant vous a fait couler. Vous vous réveillez prêt d'une ile et il est temps de ramasser de l'herbe pour démarrer votre aventure.
La boucle de gameplay est simple et ressemble à énormément de jeux de survie auquel j'ai joué en version limitée. Vous commencez par ramasser de l'herbe, avec votre couteau vous tuez les cochons du coin pour récupérer la peau, la viande, les os dans un premier temps, puis des pierres, puis des bambous, puis des morceaux de bois, vous pouvez donc vous fabriquer une pelle, une hache, une lance, un arc, etc. puis vient le feu qui vous permet de faire du cuir avec la peau (normalement on tanne la peau, mais passons), du très classique niveau survie, mais au final, ça restera assez limité, on n'est pas dans du grand jeu de survie à la Conan Exiles.
Le jeu vous envoie systématiquement sur une carte ronde proposant entre 6 et 10 iles à la louche, sur 3 de ces iles vous devrez activer une tour mystérieuse, ce qui vous permettra d'aller sur une quatrième qui ouvre un portail vers la carte suivante vous octroyant au passage potentiellement des bénédictions divines, sorte de pouvoir pour vous faciliter la vie. Les autres iles ne servent qu'à l'aspect survie et fabrication ou parfois vous offrent quelques surprises, comme des totems à activer pour augmenter votre barre de vie ou d'endurance. D'autres surprises sont présentes, mais rien de révolutionnaire, je ne vais pas tout spoiler quand même.
Pour avancer l'histoire, il faut effectuer cette boucle cinq fois, nécessaires pour apercevoir le générique de fin. Certains trouveront ça cryptique, d'autres poétique, d'autres comme moi en feront un mix cérébral et ne chercheront pas forcément plus loin.
Une fois les cinq boucles effectuées, vous pouvez repartir sur un New Game + pour redémarrer l'aventure avec votre équipement actuel et surtout, votre embarcation ainsi que vos coffres sur celle-ci contenant tout ce que vous avez récupéré précédemment.
D'ailleurs, sachez que si vous mourrez, vous gardez tout, votre bateau, votre loot, vous récupérez votre vie et votre endurance à fond, vous ne perdez que votre avancement dans la boucle actuelle. Autrement dit, si vous aviez trouver 2 tours totems (sur 3, faut suivre) pour passer à la carte suivante, vous repartirez à zéro.
C'est parfois utile quand on manque d'une certaine matière de scruter toutes les iles et si on y trouve pas ce qu'on veut, de se suicider pour que de nouvelles iles générées aléatoirement soient mises à disposition pour la visite.
Un zelda-like ?
A part quelques similitudes vu de loin, le jeu n'a pas grand chose à voir avec Zelda. On navigue en bateau comme dans Wind Waker et on verrouille les ennemis avec la gâchette comme dans n'importe quel Zelda 3D, mais il n'y a aucun donjon, aucune enigme (à part essayer de comprendre l'histoire). On finit par pouvoir crafter un simili paravoile qui permet de se jeter des falaises sans mourir mais il reste très dispensable vu le peu de fois qu'il sert. C'est vraiment une base de jeu de survie allégée auquel se greffe la navigation en bateau en guise de hub et de point de réapparition.
Comme tout bon jeu de survie, il faudra manger. Si on ne mange pas, la barre d'endurance diminue et quand elle tombe à zéro, la barre de vie comment à être attaquée.
Evidemment, toute la nourriture qu'on récupérera sur les iles est périssable. Il faudra faire cuire la viande et idéalement la faire sécher pour la faire durer un peu.
Bon point pour le jeu, pas de recette à débloquer. Dès que vous ramassez une nouvelle matière, les recettes s'ajoutent d'elle même à vos possibilités de création.
Vis ma vie de Florence Arthaud
Pour naviguer entre chaque ile, on dispose au départ d'un petit canoë, enfin, on ne dispose de rien mais c'est une des premières choses qu'on pourra se fabriquer avec un peu d'herbe sèche. Au début, il ne s'agira que d'un moyen de locomotion, mais rapidement, le jeu souffre de la même sanction que n'importe quel jeu de survie, la limitation de l'inventaire. Du coup on avance, on récupère des morceaux de bois, de bambous, et notre petite barque de départ devient notre maison. On y installe des voiles pour accélérer nos déplacements mais surtout, des paniers et autres coffres pour y stocker tout ce qu'on ramasse. On pourra aussi y faire des feux pour faire cuire notre viande, fabriquer des pots d'argile, des potions de regain de vie, etc.
Au bout d'un moment, on est susceptible de disposer d'un immense voilier, malheureusement, plus le bateau est grand et plus il est difficile à manier et souvent, les iles sont entourés de nombreux récifs nous laissant l'accès à l'ile visitable via des passages étroits, donc pas question de recréer le Titanic en bambou sous peine de rendre les déplacements encore plus pénibles.
Il faut trouver le bon compromis entre taille du véhicule et la maniabilité.
Il n'est pas rare que le vent nous empêche tout simplement d'avancer, ce qui peut vite devenir stressant quand un requin débarque à ce moment là.
Car oui, la mer présente ses dangers. D'abord les iles rocailleuses qui ne sont là que pour vous barrer la route, mais aussi certains récifs corallien, joli à voir, mais dangereux, votre bateau est susceptible de s'y échouer et de s'abimer. Sans parler des Cromars, sortes de morpions crabes présents dans ces récifs qui se jetteront sur votre embarcation pour la dévorer. Il faudra vite les éliminer, ils sont capable de ruiner votre navire et si vous perdez un bout de bateau contenant un coffre, tout ce qu'il contient tombera à l'eau et risque d'être perdu.
Heureusement, vous pourrez ajouter des protections à votre coque pour les rendre plus solide.
On voyage tranquillement
J'ai essayé de décrire plus ou moins le gameplay du jeu et ça n'a pas l'air brillant quand je relis les paragraphes précédents mais pourtant, contre toute attente, j'ai accroché au jeu. J'ai pris du plaisir à naviguer d'ile en ile accompagné de quelques notes de piano se transformant en violon agressif quand un requin était dans le coin.
J'ai lancé le jeu dans l'optique d'y passer une heure ou deux et il a finalement occupé toutes mes heures libres de la semaine.
Le jeu m'a offert suffisamment de choses pour que je ne m'ennuie pas et j'ai presque apprécié de ne pas retomber dans la surenchère des jeux de survie habituels (armure d'herbe puis armure de bois, puis armure de métal, puis armure de platine, puis armure de diamant, le tout multiplié par chaque bout du corp).
J'ai ragé quelque fois contre ce bateau face au vent qui n'avançait pas (cf. normalement, quelques screens accompagneront le texte qui montrent la taille de mon bateau, nécessaire à mon stockage mais le jeu m'avait prévenu, plus un bateau est grand, moins il est maniable).
Le système de combat qui au départ me semblait pénible car je faisais très peu mal s'est amélioré au fil du temps, j'ai dégoté de nouvelles possibilités par hasard en visitant les iles, j'ai pris du niveau en m'entrainant à occire certains ennemis avec la joie de récupérer le nécessaire pour me faire un plus gros sacs pour transporter d'avantage de choses sur moi.
Je manquais de quelque chose ? Je me suicidais pour que le jeu me fournisse un nouveau lot d'iles aléatoires que je visitais sans crainte et sans objectif autre que de récupérer de nouvelles choses et malgré le peu de contenu, je trouvais quelques surprises inattendues qui participait à mon attachement au jeu.
Techniquement, le jeu n'est pas moche, pas impresionnant non plus. J'ai joué à la version XBox One en rétrocompatibilité sur Series X et ça a bien fonctionné.
Je ne sais pas dans quelle mesure le jeu a été patché depuis sa sortie, je n'ai pas eu de bug. Quelques glitchs anecdotiques par moment mais ça va.
En revanche, sur ma troisième partie, le jeu s'est mis à ramer étrangement quand je plongeais dans l'eau pour aller jusqu'à mon bateau et le framerate redevenait normal dès que j'étais dessus, c'était curieux.
Enfin, la bande son est mignonne, ça ne marquera pas mon esprit mais ça a sans doute participer à la détente que m'a procuré le jeu.
Conclusion
7Windbound est une aventure légère, un jeu de survie et de craft sans originalité mais ce qu'il fait, il le fait proprement. Il ne faut surtout pas s'attendre à un zelda-like ou à quelque chose de trop ambitieux, la narration est minimaliste et rien n'est vraiment profond. Mais pourtant, j'ai trouvé le moment agréable à vivre et à chaque fois que j'ai terminé l'aventure je suis reparti naviguer. Microsoft me l'a offert mais même à 20€ je n'aurais pas regretté.
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