Nier

cover Nier

Aujourd'hui, un test d'un jeu piétinné par la presse et pourtant, un peu de lecture de blogs suffira à me donner envie de jouer au jeu. Certains blogueurs n'hésitant pas à le qualifier de culte à tort ou à raison, je vais donc donner mon point de vue maintenant que j'ai fini 4 fois le jeu.

Bon d'abord, on va commencer par le point le plus évident et sur lequel tout le monde semble être d'accord... D'un point de vue purement technique, Nier est moche, même pour un jeu Wii... Oups, on est pas sur Wii, exact, la résolution nous le rappelle, cela dit, il ne manque à Nier que l'aliasing pour qu'on y croit. Voilà, ça c'est fait.

D'un point de vue esthétique, c'est plus discutable, l'ensemble est cohérent et certains lieux comme ce petit village méditerranéen ou l'autre petit village accrochée aux parois de la falaise façon Mad Max Le dome du tonnerre possèdent un certain charme. Le village de départ étant bien plus commun composé d'une seule et unique rue, d'une bibliothèque, d'une fontaine et d'une maison... la vôtre... Vous êtes le seul à avoir une maison, les autres dorment à l'hotel, si ils sont pas content, ils se cassent et vu ce qu'il reste de population, effectivement, ils se sont cassés. Mais bon, avoir plein de PNJ qui ne servent à rien, ce n'est pas forcément génial non plus, là ça renforce un peu le coté "rares survivants de la fin du monde", c'est pas si mal. Niveau esthétique des personnages, encore une fois, ça se discute... Cela dit, si j'avoue avoir trouvé Winter (Nier en fait, mais on l'appelle comme on veut) franchement moche au départ, aussi bien esthétiquement que dans l'animation, j'ai fini par lui trouver une certaine classe, il faut dire qu'un bon dans le temps de 5 ans et un changement de tenue en milieu de partie y sont pour beaucoup. Houlà, ça spoile... Bon ça va, vous savez maintenant qu'il y a un "5 ans plus tard" dans le jeu, c'est pas comme si j'avais spoilé que la terre disparait dans un immense trou noir à la fin... oups !!!

Vous êtes donc Winter (ou Nier ou Link ou Bogoss ou Homer, comme vous voulez), un bon père de famille, veuf, qui s'inquiète pour sa petite fille malade atteinte de la peste de l'époque. Et en bon père de famille, vous voulez tout faire pour la sauver, normal.
En explorant ce qu'il reste du monde pour trouver un remède, il va rencontrer Weiss, un grimoire qui parle et qui lui octroie quelques pouvoirs sympathiques puis un peu plus tard Kainé, une espèce de guerrière farouche au langage de poissonnière amusante habillé par la collection été 2001 de Marc Dorcel, puis plus tard, vous rencontrerez aussi... non, je ne vais pas spoiler, vous verrez bien... Et votre petite troupe de saltimbanques partira à l'aventure dans différents endroits du monde avec toujours pour but de sauver votre fille bien sûr.

Nier est un A-RPG... M'enfin, c'était vraiment pour dire "on va faire un RPG, pendant que les joueurs font du level, ils n'exploreront pas le monde tout petit du jeu"... Car oui, Nier est petit, tout petit. Comme souvent dans les jeux, un système vous permettra de vous déplacer à chaque bout de la carte plus rapidement mais vu la taille de celle-ci, la parcourir à pied ne sera pas bien long et ça vous permettra de faire un peu de farming et de leveling au passage (tain la classe quand même tous ces termes anglais). Carton rouge tout spécialement à la forêt, un village avec 3 PNJ (3, vraiment, c'est pas une exagération) et rien d'autres comme quêtes que des quêtes textuelles. Certains trouveront peut être ça conceptuel, moi j'ai trouvé ça hyper gonflant, comme si les développeurs avaient manqués de temps et qu'au lieu de finir le village de la forêt et les quêtes associées ils avaient tapé leur texte et que le joueur n'avait plus qu'à les lire... Cela dit, la petite taille du monde a un avantage, cela ne vous prendra pas longtemps d'en faire le tour et d'aller y chercher ce qu'on vous demande pour les quêtes annexes. Quêtes annexes qui ne serviront pas à grand chose d'ailleurs à part vous faire parcourir de long et en large ce petit monde. Bon cela dit, j'exagère, certaines de ces quêtes annexes sont sympathiques, elles vous permettent de vous attacher à des PNJ, de comprendre un peu leur façon de vivre, etc. Malheureusement, la plupart resteront des quêtes de coursiers (va chercher, ramène, va donner, ramène, trouve moi ça, ...).

Le système de combat est donc complètement dynamique, façon beat'em all pour les nuls, mais sympathique malgré tout, surtout dans la deuxième partie du jeu où l'on aura accès à des armes de grosbill nettement plus intéressantes à jouer, allié au levelling, ça donne quelques boucheries sympas. Niveau difficulté, j'ai joué en Normal, mais le jeu étant un RPG, comme d'habitude avec le genre, les quelques difficultés (peu nombreuse en Normal, pas essayé les autres) s'estomperont grâce à un peu de leveling.

Hé bé, c'est pas brillant le bilan pour le moment à part le système de combat à me lire me direz-vous... Que reste-t-il au jeu ?

Alors d'abord, le truc le plus énorme du jeu, même si, comme d'habitude, les gouts, les couleurs, blabla, c'est la BO. Je l'ai trouvé fantastique, ayant la capacité de rendre intéressant un passage gnangnan ou de rajouter tout un tas d'émotion quand il faut où il faut. C'est de mon point de vue, une des plus grosses réussites du jeu.
Deuxièmement, il y a le scénario. Intéressant, sombre, assez matûre et relativement original. Relativement parce que pas mal de choses donnent une impression de déjà vu, mais pas trop non plus. Il vous donnera l'occasion comme prévue de sauver votre fille en vivant une grande aventure malgré la taille de la carte.

Le dernier concept important du jeu n'est pas des plus réussis à mes yeux, je sais qu'il a trouvé grâce aux yeux d'autres joueurs mais pas moi... Ce concept, c'est d'avoir 4 fins différentes. Il faudra donc faire 4 new game + pour voir les 4 fins du jeu, heureusement, le jeu a la bonne idée de vous faire recommencer à la moitié du jeu (vous savez le coup des 5 ans plus tard). L'idée est intéressante car le jeu possède une deuxième lecture très touchante (quoi chochotte ?) et qui change complètement certains points de vue sur l'histoire grâce à l'ajout de quelques cinématiques principalement. Vraiment intéressant et aidant à comprendre comment le monde en est arrivé là où il en est. Le hic, c'est que si la deuxième lecture est autant une bonne idée autant qu'elle est intéressante, la troisième et la quatrième ne servent à rien ou presque. Du coup, les passages du jeu qui m'aurait presque fait verser une petite larme à mon premier et à mon deuxième run, au troisième et quatrième, ça se termine par un "Ouai bon c'est bon on passe, on sait que tu crèves" - Appuye sur Start pour passer la cinématique. C'est presque triste car de mon coté, si la première et deuxième fin étaient déjà prêt à laisser une trace de super souvenirs dans ma petite tête, le coté rébarbatif des deux autres runs a cassé le trip, même si la dernière fin vaut le coup d'oeil, le quatrième run n'a presqu'aucun intérêt, d'autant qu'on augmente en level à chaque run et qu'au quatrième, ça se boucle très, très vite, plus grand chose ne vous résiste et même les boss se bouclent à peine plus lentement que la chair de base. Au final le jeu m'aura pris 50h pour voir les 4 fins.

Un petit mot sur les boss d'ailleurs. Ils sont originaux et tranchent avec ce qu'on a l'habitude de voir. Cela dit, un de mes regrets est que les deux Boss les plus impressionnants du jeu se trouvent dans la première partie du jeu, celle que justement vous ne jouez qu'une fois, vraiment dommage.

Bilan... Malgré tous ces défauts que je n'invente pas et qui vous sauteront surement à la gueule quand vous l'aurez fini, peut être que comme moi, finalement vous en tirerez un bilan extrêment positif. Peut-être parce que les grandes aventures réussies sont rares ces derniers temps, surement grace à cette bande son fantastique, éventuellement parce qu'en tant que papa d'une petite fille c'est plus facile de se mettre à la place du héros ou tout simplement parce que comme moi le jeu aura réussi quelquefois à vous humidifier les yeux ce qui n'est pas une mince affaire. Même si, je reste persuadé que c'est la bande son qui a trouvé la capacité de rendre tout ça énormément plus attrayant et intéressant.

Conclusion

8Nier est techniquement moche, Nier est petit, Nier a des vides flagrants, Nier a trop de fins qui ne servent à rien... Mais Nier a une bande son fantastique, un scénario travaillé, fait vivre une aventure touchante et marquante et finalement, c'est le plus important et c'est j'espère ce qu'il en restera.

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Publié le 26 Mai 2011 à 06:32 par WinterOfTheWolf
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Commentaires
Lcedle 31 aout 2017 • Répondre
Un très grand jeu pour ma part, et dans mon top 10 de la génération précédente, assurément. J'attends d'avoir un moment tranquille pour savourer Automata comme il se doit.
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