Majin and the forsaken kingdom
Ca faisait longtemps... Vous pensiez que ce blog était mort ?
Meuh non... C'est juste que je me suis fait avaler par Monster Hunter. D'abord le 3 sur Wii puis le Freedom Unite sur une PSP achetée uniquement pour ce jeu.
Mais malgré cela, j'avais quand même fait une liste de jeux vidéos au père noël, il fallait bien que j'y joue et puis au bout d'un moment, il faut savoir dire stop à l'autiste qui sommeille en vous qui ne voit plus que par le massacre de dinosaures élevés aux OGM.
Donc j'ai repris ce que je considère être surement le meilleur jeu que j'ai reçu du père noël (j'ai joué à tous les jeux que j'ai reçu mais je n'en ai fini qu'un seul, celui là) : Majin and the forsaken kingdom.
Il y a quelques mois, j'avais découvert la démo sur PS3. Autant être franc, au départ, j'avais cru à un jeu PSN. Pas que le jeu soit moche mais techniquement, on a une grosse impression de jeu 128bits mais HD. Cependant, j'avais beaucoup apprécié la démo et j'étais ravi de voir qu'en fait il s'agissait d'un titre commercial, curieux de voir comment des développeurs pourraient faire tourner ce concept pendant la durée de vie d'un jeu commercial. Cela dit, pas curieux au point de l'acheter en day one non plus. Je l'ai donc commandé au père noël.
Pour commencer, parlons graphismes. D'un point de vue technique, c'est plutôt mitigé. Comme je le disais plus haut, on a une impression de jeux 128bits HD. On est cela dit bien au dessus de Nier pour comparer avec un jeu dont on dit souvent également qu'il ressemble à un jeu 128bits HD. Nier a pour lui d'avoir davantage de paysage ouvert quand Majin a un level design très "couloirisé".
Pour résumer, d'un point de vue technique, ce n'est pas extraordinaire, pas affreux non plus selon moi. Le framerate ne souffre jamais par contre, bon, je ne suis pas un de ces joueurs bioniques capable de sentir une chute de framerate de 37 à 31 images par seconde non plus, mais je n'ai jamais eu le sentiment de ralentissement.
Niveau DA et esthétique, c'est très subjectif. Le héros est vraiment quelquonque, les costumes qu'il débloque en cours de jeu ne l'arrangent pas vraiment. Le monstre par contre, a une classe dingue, dois-je le répéter ? C'est selon les gouts de chacun... Mais perso, j'adore. Cette montagne de muscle composée d'une matière mélange de poils et de bois avec ses branches qui lui poussent dessus et cette grande gueule d'où dépassent de rares dents énormes mais semblant inoffensives... Bref, j'adore.
Les décors ont le défaut d'être tous, ou presque, entouré d'immenses montagnes, ce qui donne une impression bizarre, malgré un monde ouvert, de jouer dans un jeu ultra linéaire jusqu'à certains moments du jeu où vous vous rendrez compte que vous pouvez aller n'importe où, sous réserve d'avoir ouvert les passages d'accès. Malgré tout, cette impression de couloir ne me quittera pas et l'impression de suivre un schéma "Pièce à énigme -> couloir -> Pièce à énigme suivante -> couloir" persistera et contredira l'appréciation d'un monde ouvert.
La partie son est efficace sans en faire trop non plus. Les musiques sont sympathiques, épiques pour certaines, elle vont bien au jeu mais ne laisseront surement pas de souvenir impérissable, c'est du classique orchestral qui s'adapte pas trop mal suivant la situation. Plutôt réussie sans être extraordinaire. Signalons une VF de qualité ce qui fait toujours plaisir, même si ça fait bizarre d'entendre un perroquet doublé par un trentenaire à la voix virile. Comme d'hab', les allergiques à la VF n'apprécierons pas, tant pis...
Parlons désormais du jeu. Vous êtes donc Tepeu (enfin non, en fait, on ne connaitra jamais votre nom, le Majin vous appelle comme ça et je ne vous spoile pas pourquoi, jouer au jeu vous le fera découvrir), un petit bonhomme qui se perd dans un chateau rempli de monstres des ténèbres, et qui, pendant un moment de fuite, tombera sur un gros monstre enchainé là et vous l'aiderez à se détacher pour vous rendre compte que la durée de son enfermement l'a rendu un tantinet amnésique.
Vous comprenez vite que durant tout le jeu, vous allez passer votre temps à lui donner des ordres, simples mais complets permettant une relativement grande variété d'actions grâce au level design plutôt bien pensé et aux pouvoirs qu'il gagnera durant le jeu.
Comme dit précédemment, le jeu est une suite de tableaux séparés par des couloirs, chaque tableau apportera son lot d'énigmes globalement facile mais donnant malgré tout toujours ce sentiment de satisfaction lorsque l'on en trouve la solution ou lorsque l'exploration vous a permis d'en trouver l'issue, un peu à la manière d'un Zelda. Les énigmes les plus retorts seront, comme souvent, pour les joueurs que nous appellerons les adeptes du quart de coeur (si vous ne comprenez pas, révisez vos classiques). En effet, chaque zone du jeu contient un certain nombre d'éléments cachés facultatifs. Que ce soit un pouvoir pour votre Majin, un coffre pour augmenter votre niveau ou une bribe de mémoire, heureusement, la carte vous indique dans un coin de l'écran, le nombre d'éléments cachés dans chaque zone. Vous ne savez pas ce que vous cherchez mais savez qu'il reste quelquechose à trouver. Et parfois, certains éléments sont assez dur à trouver, surtout que certains n'apparaissent que la nuit et vous n'avez pas l'ocarina qu'il faudrait pour aller directement à la nuit. C'est d'ailleurs assez pénible. Un conseil, si vous arrivez dans une zone pour la vider de ses secrets à la tombée de la nuit, sauvez votre partie, si à la fin de la nuit qui ne dure pas longtemps, vous n'avez pas tout trouvé, pour pourrez rechargez plutôt que d'attendre que la nuit retombe.
Enfin, si ce schéma couloir zone est bien présent durant tout le jeu, cela n'empêche pas le jeu d'offrir une certaine variété dans les décors. On ira de la forêt au désert en passant par les volcans. Le tout avec une gestion du cycle de la journée.
Si les premières heures sont un peu mollasonnes, la suite se relève plus intéressante, l'acquisition des pouvoirs, l'évolution du "couple", les combats devenants plus intéressants, les boss, malheureusement peu nombreux, sublimes, toujours exterminable selon un schéma Zeldaesque du type "Le point faible du boss est le dernier pouvoir que tu as récupéré".
On fini par s'attacher à notre gros débile de service, le jeu est agrémenté de sympathique flashback sur sa vie vus façon ombres chinoises plutôt mignonne qui renforce le coté Contes & Légendes du jeu. Comme d'habitude dans les jeux coopératifs du genre, les deux personnages sont destinés à distinctes tâches de façon à ce que les 2 personnages soient complémentaires, l'un des deux peut faire telle chose et l'autre pas. Ici, on vit vraiment bien cette complémentarité, vous êtes le petit maigrichon intelligent et lui la grosse brute vraiment bête. Vous êtes le cerveau et lui les muscles.
Enfin, je termine sur la durée de vie. Personnellement, ma sauvegarde affiche 23h (sachant qu'il reste une heure grosso modo de jeu ensuite pour la boss final). J'ai récupéré tous les éléments cachés à gauche ou à droite, il faut aussi soustraire le temps où je n'ai fait qu'attendre la nuit à cause de ces fameux bribes de mémoire invisible le jour. Correct donc sans être extraordinaire
Conclusion
8Il ne manquerait pas grand chose à MATFK pour faire partie des très grands jeux d'aventure, un monde un peu moins couloirisé et un peu plus vivant, des PNJ humains, un background un peu mieux travaillé... Malgré tout il reste un vraiment très bon jeu d'aventure action/réflexion intéressant, jamais répétitif, varié avec une durée de vie correcte et un joli conte pour englober l'histoire de notre monstre particulièrement attachant.
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