Flintlock: The Siege of Dawn
Les jeux pour l'élite des joueurs de jeux vidéo, ça me fatigue un peu. En fait, soyons clair, je n'ai plus ni les compétences, ni la patience. Dans la vie, les gens changeant, de la même façon que pendant des années je n'ai juré que par les FPS, voir ceux compétitif (haaaa, toutes ces nuits sur Quake 2/3 et Unreal Tournament), alors que je ne supporte plus les jeux en vue à la première personne, j'ai eu ma période Dark Souls (jeu culte) puis Dark Souls 2 (jeu incroyable, si si, en version Vanilla), mais ce qu'on appelle aujourd'hui les soul's Like (des ARPG difficiles qui utilisent toujours les bases du système de combat de Zelda 64 avec des mécaniques pénibles), je n'en peux plus. Je vous passe la tripoté que j'ai lancé pour une heure sans jamais les relancer. Car oui, je suis masochiste surement un peu, même si je sais que je n'en peux plus, j'en relance quand même au cas où, surtout quand c'est le Gamepass qui me les amène, parce que certains ont su sortir du lot et m'apporter un truc (au hasard, The Surge et sa suite). Flintlock, sous ses airs de AA sorti un peu de nulle part est de ceux là.
Nous sommes en guerre
Dans un monde où les dieux ont décidés de renvoyer les morts sur terre et de tuer les humains, on démarre le jeu en tant que Nor, une combattante de l'armée qui résiste à l'envahisseur. On tente un dernier coup de poker et on se fait pulvériser comme un bleu.
Heureusement, un dieu nous sort de là, en plus il est tout choupimignon, une espèce de renard violet qui malgré son coté kawaï nous remettra vite à notre place d'humain quand on décidera de le frapper parce que les humains, ils sont comme ça, ils voient un dieu, ils foncent dessus et ils pleurent ensuite.
Bon, du coup on l'écoute parce que malgré son air choupinet on a pas trop le choix et il nous explique que grosso modo, il veut nous aider parce que notre dernière opération a merdée et qu'on a ouvert la porte aux dieux et ça tombe bien parce que visiblement on a besoin d'aide.
A partir de là, on se retrouve à parcourir le monde ouvert du jeu dans le but de se farcir les dieux avec notre compagnon qui nous racontera plein de choses en route, premier point négatif, pas de doublage français. C'est dommage. Je sais bien que les budgets sont de plus en plus serrés mais je considérerais toujours ça comme un point négatif tant les jeux vidéo par le passé, même les moins chers, ont fait cet effort. Quand un jeu propose une narration permanente où on a un compagnon qui parle continuellement surtout pour dire des choses intéressantes, c'est tellement plus impactant quand on comprend ce qu'il dit.
Dark Ragnarok
On parcourt donc ce monde construit à base de couloirs relativement restreints au premier abord mais en même temps pas mal vertical où on devra trouver les chemins pour aller plus haut comme dit la chanson (coucou Hélène). Ce monde composé de plusieurs grandes zones instanciées est ma foi plutôt joli et plutôt intéressant niveau exploration. Pas de pouvoir à débloquer qui ouvrent de nouvelles zones, on dispose d'un double saut plus esquive qui permettent d'atteindre différents endroits du monde et parfois on tombe sur des espèces de cranes qui débloquent des téléportations dans les airs. Plutôt grisants à emprunter, ça sort un peu de nulle part et évite de réfléchir à un level-design qui permettrait des raccourcis intéressants. Mais comme c'est plutôt plaisant à utiliser, on lui pardonnera facilement.
Sur la route, on rencontrera pléthore d'ennemis qui nous permettront de profiter du système de combat plutôt bien foutu du jeu. A base d'une hache principale et d'un pistolet permettant de contrer les attaques façon Bloodborne. Au fur et à mesure de nos combats, on cumulera l'expérience nécessaire à débloquer de nouveaux talents dans un arbre de compétences plutôt sympa faute d'être original.
Dans l'intro de cette critique je parlais du petit truc en plus qui fait que j'accroche à un jeu ou non. Bah ici, c'est clairement le système de combat qui aura joué ce rôle. Si il n'est pas exceptionnel passé derrière un God Of War, la montée en puissance se fait vraiment ressentir. Le jeu n'est pas trop compliqué, en plus il propose des modes de difficultés (joué en "normal" pour ma part) mais les combat offrent un bon ressenti vraiment plaisant même si comme dans quasi tous les jeux du genre, le temps d'apprendre à jouer reste nécessaire pour ne pas se prendre une branlée par le premier mort vivant venu.
Comme beaucoup d'action-RPG de ces dernières années, le jeu intègre quelques mécaniques propres au jeux de From Software. D'abord il y a les feux de camp représenté ici par... des feux de camp. ou des magnétites (sorte de grosses pierres qui font le même job) où vous réapparaissez quand vous mourrez et où vous pouvez vous reposer. Bien sûr loe repos fera réapparaitre les ennemis aux alentours mais rechargera vos fioles de soins. En cas de mort, vous laissez votre expérience sur place et vous devez aller la rechercher, si vous mourrez en route, c'est perdu à jamais, on commence à connaitre la chanson désormais. Par contre, contrairement à un jeu de From Software, si vous avez sur vous assez d'expérience pour acquérir une nouvelle compétence, vous pouvez le faire, pas besoin d'attendre de trouver un des points suscités. Idem pour le voyage rapide qui pourra se faire de n'importe où (sous réserve de quelques conditions anecdotiques, comme de ne pas être en plein combat par exemple). Bref, c'est beaucoup fluide et simple qu'un From Software.
Le reste
Le jeu apporte quelques systèmes avec lui qui paraissent curieux quand on les découvre mais sont plutôt bien trouvés. Par exemple, en avançant dans le jeu ou au détour de l'exploration vous trouverez parfois des petits villages envahis par l'ennemi, vous pourrez alors les libérer en vous occupant du chef. Ca débloque souvent une nouvelle dose de potion de soin et évacue les ennemis du village en question.
Le jeu s'offre même un petit jeu de plateau tout à fait fonctionnel. Sur une espèce de damier vous devez placer 3 pions pour former un triangle puis à la suite déplacer vos pions pour éviter que l'adversaire n'en fasse de même. Ca permet de varier un peu entre deux combats et ça offre quelques récompenses supplémentaires. D'abord vous pourrez trouver dans certains puits de nouvelles pièces de jeux avec des pouvoirs pour faciliter une partie et chaque partie remportée vous offrira un peu d'expérience. Dispensable, presque hors-sujet, mais plutôt plaisant en fait et à vue d'œil complètement facultatif.
La réalisation
Niveau réalisation, c'est plutôt propre. Alors attention, j'ai eu un soucis au départ, je l'ai lancé sur Xbox Series X et je ne saurais l'expliquer clairement, mais l'image était fade et terne rendant le jeu très peu lisible (plutôt génant dans un jeu du genre). Je n'ai pas su l'expliquer, j'ai essayé de recalibrer le gamma, changer le HDR et autre joyeuseté sur mon téléviseur sans pallier au problème.
Du coup j'ai fait le jeu sur PC (merci le Gamepass) au DualEdge (l'ironie de jouer à un jeu Gamepass avec le pad Sony). niveau rendu c'était beaucoup mieux. Je ne saurais pas dire si ça venait de la version Series X ou d'un soucis d'harmonie dans ma config Series X/Télé. Notez que mon PC est branchée sur la même télé que la Series X donc ça ne venait pas des capacités de la télé, peut être de sa configuration (normalement mode "Jeu" partout)
Niveau son, pas de doublage comme je l'ai déjà dit, c'est regrettable et en dehors de ça, la musique ne brille pas particulièrement par sa présence ou son efficacité, en tout cas je n'en ai rien retenu, disons qu'elle a fait le job.
Je dois quand même signaler un petit truc bizarre. Pendant le jeu on nous demandera d'aller chercher une certaine Johara qui s'est paumé et tout d'à coup le jeu passera en mode "j'emmerde la langue Française" avec des "iel" et autres accords étranges où on rajoute des lettres pour que ça colle autant à une femme qu'à un homme. En dehors de mon relatif amour pour le français académique, ça n'a aucun sens. Je comprend bien que certains qui s'emmerdent dans la vie se lancent dans un combat de saccage de la langue française, mais ça n'a rien à faire là en temps de guerre proche de la fin du monde, sous réverse sans doute d'inclusivité, ça m'a sorti du jeu comme si en cette période funeste (dans le jeu) on avait le temps de gérer ce genre de bêtises qui n'existe habituellement que sur les réseaux sociaux. Ca ne modifiera pas mon avis global sur le jeu, d'autant que c'est potentiellement un délire des traducteurs plutôt que des développeurs, qui n'ont d'ailleurs pas trouvés comment accorder le fait que ça soit la sœur d'un autre personnage du jeu, mais j'ai vraiment eu un effet de "WTF" sur ces dialogues, un peu comme si un personnage s'était mis à me dire "c'est la fin du monde, il est l'heure d'une blague sur Toto", donc je voulais le signaler.
Conclusion
7Flintlock est un ARPG sympathique, il ne réinvente pas la roue mais ce qu'il fait, il le fait plutôt bien. J'ai trouvé les sensations de combat plutôt bonnes, on sent bien la montée en puissance au fur et à mesure que l'on débloque des compétences, l'exploration très chouette et l'histoire se laisse suivre. Bref, j'y ai passé un bon moment.
N'hésitez surtout pas à laisser un commentaire, c'est complètement anonyme (sujet à validation malgré tout pour éviter les bots ou les insultes gratuites) et c'est la seule récompense concrète au boulot que ça demande sorti des stats qui restent tout de même assez abstraites.
Ne laissez pas les réseaux sociaux devenir la seule façon de vous exprimer aujourd'hui pour le bien de tous et utiliser les réseaux sociaux n'empêche pas d'essayer de faire survivre le reste.
Vous pouvez aussi vous inscrire et profiter de toute la partie gestion des jeux joués développé pour ce blog. Vous compterez ainsi dans les moyennes affichées.