A Plague Tale: Requiem
Découvert un peu par hasard il y a 3 ans, le premier épisode finissait troisième sur mon podium des GOTY au moment de la récap de l'année. Malgré un game-design tout droit sorti de la génération PS360, ça fonctionnait diablement bien et masquait intelligemment son budget pas à la hauteur des AAA de l'époque. La suite débarque donc 3 ans plus tard, Asobo a pris son temps, s'est donné un peu plus de moyens et il est tant de continuer à suivre l'aventure d'Amicia qui veut sauver Hugo en devenant spécialiste de l'esquive de rats en meutes. Ca tombe bien au passage, le jeu est disponible sur le GamePass.
Une suite inrattable ?
Le premier jeu se présentait sous la forme d'un jeu linéaire en vue à la troisième personne, caméra épaule, axé principalement sur une boucle de gameplay claire : des phases d'infiltration cachées autant que possible, des phases à marcher et à discuter en suivant un chemin toujours balisé, quelques énigmes sympathiques et bien sûr les phases où l'on doit jouer avec la lumière pour se frayer un chemin parmi les rats.
Notre aventure nous faisait rencontrer des personnages particulièrement attachants, aidé par une direction artistique très réussie, un doublage VF plus que convaincant et quelques rebondissements intéressants, le jeu était une belle réussite surprise malgré une jouabilité un peu rigide et des mécaniques de jeux un peu vieillottes. Se cacher dans les hautes herbes n'est plus follement original et lorsque l'on arrivait dans une zone avec des braseros partout à allumer, on pouvait être sûr que la famille de Ratatouille allait débarquer et pour le coup, le bon p'tit plat, c'est vous. C'est sans doute à cause de ses mécaniques que le jeu a relativement divisé. Chaque joueur plaçant ses attentes et ses importances là où il le souhaite.
Quand on inverse les deux premières lettres de rat, ça donne art.
Pour cette suite, je n'attendais guère plus que la même chose en mieux, à commencer par un rendu plus jolie montré lors des premières présentations, évidemment, la surprise en moins. Et le résultat est exactement ça, pas de grosse surprise, un rythme toujours relativement bien maitrisé, des zones plus ouvertes pour un jeu toujours très linéaire et dirigiste et qui arrive bon an mal an à rafraichir légèrement les mécaniques au fur et à mesure que l'histoire avance mais... bordel c'est beau !
C'est vraiment de l'art, chaque passage, qu'il soit ensoleillé, dans la pénombre ou dans un charnier glauque, semble peaufiné à l'extrême. Sans doute la plus grande force du titre. Je me demande si ce n'est pas le premier jeu que je fais qui me donne vraiment l'impression d'avoir passé une génération depuis l'époque PS4/One. Sans compter les passages entourés d'une marée de rats encore plus impressionnants. Quand on sait que c'est le même studio qui nous a livré Flight Simulator, on se dit qu'il n'y a pas de fumé sans feu, même si ici la fumée, c'est juste du talent et de la maitrise, la définition de l'art.
En parlant d'art, on n'oubliera pas de saluer la bande originale qui me fait dire que je commence à manquer de superlatif dans mon vocabulaire. La musique accompagnant un doublage français de très bonne qualité, chose que j'apprécie particulièrement.
Rien de raté ?
Dans ses mécaniques d'infiltration basiques au premier abord, le jeu s'offre quand même le luxe de pas mal jouer avec la chimie, offrant parfois plusieurs méthodes plus ou moins agressives de se sortir d'une situation. Sans compter quelques possibilités supplémentaires que je ne divulguerais pas pour ne pas gâcher la découverte.
Mais dans ce bilan très positif semblant amener doucement le jeu sur le podium de mes GOTY, tout n'est pas rose. Si j'ai particulièrement apprécié l'aventure, les quelques derniers chapitres m'ont un peu gâché la fête. C'est difficile à expliquer sans en dire trop, disons que le premier jeu sur son dernier quart partait dans une direction plus action qu'infiltration dont j'ai bien meilleur souvenir, moins frustrant, mieux amené, forcément imposé mais plus intéressant et... qui m'ont laissé un bon souvenir donc. Ce n'est pas le cas ici, on enchaine des phases qui m'ont plutôt frustré là où j'attendais au minimum la même satisfaction.
Sans compter bien entendu l'histoire et sa conclusion dont je ne dévoilerais rien mais que je n'ai pas trouvé particulièrement satisfaisantes, mais ça ça sera forcément propre à chacun, encore une fois, j'ai préféré de loin la conclusion du premier épisode.
Conclusion
7A Plague Tale : Requiem est quasiment la même réussite que son prédécesseur, plutôt impressionnant surtout quand on imagine la taille réduire de l'équipe pour un jeu de cette ambition. Mais sur un jeu dont une énorme partie de l'intérêt repose sur la narration et l'histoire, les derniers chapitres qui forcent à jouer d'une façon à laquelle le jeu ne m'avait pas préparé et une fin plutôt discutable a tout simplement gâché une partie du tableau idyllique qui s'annonçait.
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