Un jour, en me baladant sur la liste à rallonge des jeux proposés par le GamePass, j'ai entendu une petite voix dans ma tête. Un murmure neuronale qui sifflait : "houhou, souviens toi de moi, tu voulais beaucoup jouer avec moi mais comme je suis sorti dans un état unanimement catastrophique et blindé de bugs, tu m'avais remis à plus tard... 3 ans, c'est bon non ? Des patchs à gogo, deux extensions, une scénarisé, une multijoueur, je suis toujours aussi moche mais je n'ai quasiment plus de bugs, steplé joue avec moi !".
Moi, quand on me demande gentiment...

État de délabrement

C'est ce que me donne un Google traduction sur State Of Decay : État de délabrement et c'est aussi à en croire les avis à la sortie du jeu une bonne représentation du jeu à sa sortie. Et aujourd'hui, quand je repense à cette période qui a fait du jeu une sous jeu, je ressens vraiment du regret. Je me souviens encore de la vidéo du Youtuber Sheshounet, très drôle et mérité selon moi à l'époque vu ce qu'on y voit.
Que les choses soient claires, je n'ai rien vu sur mes nombreuses parties des bugs que l'on voit dans cette vidéo. J'ai bien réussi à bloquer les véhicules dans le décor, mais c'était toujours plutôt logique et pour éviter la frustration du joueur, ils ont rajoutés une option pour qu'on puisse être téléporté sur la route la plus proche en cas de blocage.

State of decayed

State of decay 2 est donc un jeu de survie/gestion à la troisième personne vous proposant suite à une énième apocalypse zombie, dans des petits mondes ouverts rappelant l'Oregon (ou du moins l'idée que je m'en fais) de survivre et de gérer votre petit communauté. Vous devrez y poser une base pour votre petit monde et la faire évoluer. Vous pourrez y placer quelques bâtiments de façon à offrir quelques conforts (il faudra choisir dans une liste car vous ne pourrez pas tout mettre) voir plus tard, en changer pour une meilleure dans les trois ou quatre qu'offre chaque zone.

On commence le jeu en choisissant deux personnages aléatoirement représentés et au fur et à mesure que votre communauté grandis, vous pourrez incarner n'importe quel membre de celle-ci.

Vous devrez ensuite rapidement parcourir les terres en cambriolant un maximum de bâtiments (personne ne vous en voudra), de quoi trouver des matières premières ou des avant-postes qui vous en fourniront. Mais attention, il faudra éviter les zombies, les infections, les hordes, les zombies spéciaux, les cœurs de peste (sorte de gros nids qui rendent les zombies encore plus méchants. Il va falloir faire le moins de bruit possible, s'infiltrer autant que faire se peut, se faire discret.

Dans quel but ? L'héritage. Il n'y a pas vraiment de ligne scénaristique au jeu, le but, c'est juste de survivre et de créer un héritage. Quelques quêtes annexes de faction ou de survivant apparaitront de temps en temps mais ce n'est jamais primordial, l'important, c'est juste de faire prospérer un maximum votre colonie, d'entrainer vos survivant et à la fin, vous pourrez soit redémarrer dans une nouvelle zone avec votre colonie, soit envoyer quelques survivants de votre colonie dans un stockage qui s'appelle l'héritage qui vous permettra de démarrer une nouvelle colonie en récupérant vos éléments mis de coté pour créer un nouvel héritage sur une autre terre où l'on créera une autre communauté devant survivre et prospérer.

On se sent mieux avec un gros pick-up pour écraser la menace qui se présenterait.

Heartland

Le jeu offre une extension scénarisé nommé Heartland. Une fois que vous avez cumulé pas mal d'héritage et que vous voulez tenter autre chose, la campagne Heartland vous permettra de suivre une partie scénarisée qui est un préquel à l'héritage (car dans l'héritage, on entend parfois parler des héros de Heartland).
Vous démarrez donc à la recherche de Lilly.[justify]
[justify]Au début, pour les joueurs de l'héritage, ça ressemble à une orgie, le jeu vous offre dès les premières minutes une base gigantesque plus grande que tout ce qu'on peut trouver dans les zones du jeu, les armes aussi qu'on trouve rapidement semblent très énervées.

Ca a l'air assez génial et on suit les débuts de cette nouvelle aventure avec grand intérêt sauf que... sauf que du coup, c'est parasité par certains concepts même du jeu.

Explications : il y a plusieurs concepts de base dans l'héritage, d'abord, quand un personnage meurt, il meurt, c'est fini pour lui. Une autre mécanique du jeu consiste à trouver des nouveaux habitants et idéalement, il faut trouver des spécialistes dans certains domaines. Typiquement, si vous voulez réparer des voitures, il vous faut un mécanicien qui vous permettra de concevoir des kits de réparation.

Le soucis de Heartland, c'est que dès le début, passée une première recrue scriptée dans les premières minutes de jeu, les autres recrues seront acquises lentement au fur et à mesure de l'histoire. C'est chouette dans un premier temps car "comme par hasard", on trouve des spécialistes utiles à notre superbe base de départ en suivant la ligne scénarisée, sauf que... sauf que nos personnages principaux peuvent tout simplement mourir sur un malentendu et comme le veut le jeu, il s'agit d'une mort définitive. Et il ne s'agit pas que de bien jouer (je vous vois venir "Bouh Winter t'es mauvais"). Par exemple, vous vous baladez de façon classique, la nuit, sans lumière, pour récupérer un peu de ressources et là un mastodonte débarque, sorte d'énorme zombie plus dur à battre. Votre accompagnant peut mourir bêtement parce que l'IA a oublié de lui apprendre à se sauver et qu'il préfère même avec peu de point de vie se jeter sur le mastodonte avec un tournevis.

Ce genre de situation est assez géniale dans le jeu de base, quand vous perdez un mécano pour reprendre l'exemple plus haut, vous êtes triste pour le personnage et égoïstement, vous êtes dégouté de ne plus avoir de mécano dans votre basepour des raisons pratiques. Dans Heartland, vous pouvez tout simplement perdre les protagonistes principaux de la ligne scénaristique.

Du coup, je l'avoue, je n'ai jamais fini Heartland, j'ai tenté trois ou quatre fois, j'ai trouvé ça génial, la grande base, les premières quêtes, mais à chaque fois je perdais des héros bêtement et ça me foutait en rogne. J'aurais tellement aimé que pour le coup, on puisse sauvegarder quelques minutes avant.

Casser le jour

Enfin, cette édition du jeu propose la partie Daybreak, une section qui consiste à jouer en multijoueur pour tenter d'éliminer des hordes de zombie pendant qu'un technicien qu'il faut protéger fait un truc important.

Ca a l'air sympa pour se défouler un peu mais j'ai tenté une partie en solo peu concluante (forcément, ce n'est pas fait pour) et une partie online qui n'a pas supporté la pauvreté de ma connexion (tout le monde n'a pas la fibre).

Donc je n'en dirais pas plus, ça a l'air sympa à jouer mais à réserver aux joueurs qui ont une bonne connexion, tout le monde n'as pas la fibre. Et ma petite connexion ADSL 5Mb me permet malgré tout de jouer à pas mal de jeux online mieux programmés, heureusement j'ai envie de dire, quand on a connu les parties endiablées d'Unreal ou de Quake avec du 33K comme moi.

La nuit, il fait noir, on peut allumer sa lampe torche mais ça attirera les zombies du coin, dilemme.

The Walking Dead Simulator

Après tout ce que je viens d'écrire, on pourrait presque croire que mon avis est mitigé sur le titre. Et pourtant, ça n'est pas le cas. Je ne crois pas l'avoir déjà dit, mais je suis pas mal fan de la série The Walking Dead. Comme beaucoup, j'ai trouvé que ça tournait pas mal en boucle après les premières saisons, ils découvrent une nouvelle colonie, ça a l'air génial, mais y'a un hic et ça se termine mal.

Mais sur les premières saisons, en regardant la série, mon esprit divaguait à plein de choses que je ferais dans leur situation. La façon dont j'irais essayer de trouver des armes, à manger, des amis, des grosses voitures pour écraser les zombies en masse, etc. en cas d'apocalypse zombiesque. Et c'est exactement ce que propose le jeu. Il n'y a pas de grande ligne scénarisée, pas de héros charismatique, mais j'ai pu y faire tout ce que j'imaginais en regardant la série. J'ai pu dégoter des amis qui s'y connaissent pour jardiner pour moi, des nouveaux compagnons mécanos, des idiots utiles pour monter ma salle de sport et renforcer les stats en cardio de ma communauté.

J'ai créé mon propre The Walking Dead, plusieurs fois, avec mes personnages dont j'ai monté les stats pendant des heures, que j'ai suréquipé avec le meilleur de ce que j'avais pu trouvé en vidant les maisons. J'ai conduit des voitures de sport pour écraser des zombies en masse avant que le moteur ne se mette à fumer ce qui m'a fait comprendre pourquoi ils ne font pas ça dans la série. J'ai déclenché des pièges sonores pour attirer les zombies pour ensuite nettoyer la place au fusil à pompe après des heures d'entrainement pour certains et je me rendais compte quand mon personnage ne survivait pas que c'était un jeu digne d'un Tiktokeur qui ferait un mass zombie challenge et je n'avais plus que mes yeux pour pleurer après avoir perdu le meilleur sniper défensif de ma base.

Graphiquement, le jeu n'est pas fou, on a des petits mondes ouverts pas foufou techniquement mais qui font le taf. On profite d'un cycle quotidien jour et nuit où l'on flippe vraiment de sortir la nuit (même en difficulté "normal") car si on dispose de lampes torche ou de phares pour les véhicules, cela attire pas mal les zombies et les munitions restent rare, même quand on a un armurier dans sa communauté.

Niveau piste son, j'ai trouvé ça vraiment réussi, je ne saurais pas donner de style à cette bande son mais elle collait vraiment au The Walking Dead Simulator auquel je jouais.

Mon Rick Grimes à moi dans le jeu. Il s'appelle Goat, j'aurais voulu le faire exprès, je n'aurais pas pu.

State of notation

J'ai vraiment eu du mal à noter le jeu, j'avais tellement envie de lui mettre un 8. En 2023, le jeu est hyper propre, vraiment pas eu de bug (j'ai eu de la chance ?), la partie balistique est vraiment agréable et différente selon l'arme qu'on a en main. La partie conduite répond à la même conclusion. C'est efficace et on sent bien la différence entre conduire un van, un camion militaire ou une voiture de sport. La bande son est chouette, j'ai passé un très bon moment. Mais je ne peux pas oublier la quasi absence de scénarisation pour l'héritage ou la scénarisation tué dans l'œuf par les concepts même du jeu pour Heartland. J'ai même hésité à changer le code du blog pour permettre les demi-points et mettre un 7 et demi sur dix. Puis j'ai ouvert Visual Code, je me suis dit que ça me saoulait et que le jeu aussi bon soit-il ne justifiait pas que j'y perde des heures à modifier ma base de données et tout le code qui gère les notes. Il n'avait qu'à être un peu mieux pour mériter son 8.

Maintenant, State Of Decay 3 devient clairement une très grosse attente, j'espère des graphismes réhaussés, une ligne scénarisée de base plus intéressante et si possible, la possibilité de sauvegarder.

Conclusion

7State Of Decay 2: Juggernaut Edition est à mes yeux le meilleur The Walking Dead Simulator existant. Il est perfectible, la prise en main au départ n'est pas forcément immédiate, il faut se donner le temps de l'appréhender, mais si on s'en donne un peu la peine, ça vaut franchement le coup et ça offre vraiment une expérience sympathique. Ca n'a l'air de rien dit comme ça, mais à force de chercher un jeu du genre avec des zombies, je n'en ai jamais trouvé qui fasse aussi bien ce job simple pour se sentir comme dans une communauté sortie de la série.